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BEM 2016

Cette catégorie contient 20 articles

Images du festival Brésil en Mouvements

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L’équipe d’Autres Brésils

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L’ouverture du festival

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Soirée d’ouverture

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Produits du bar

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Caïpirinhas Ypióca

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Salgadinhos

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Soirée d’ouverture

Soirée d’ouverture

Ouverture BEM 2016

Soirée d’ouverture

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Débat « Mégaprojets, environnement et droits humains en Amazonie : le rôle des multinationales européennes »

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Débat « Mégaprojets, environnement et droits humains en Amazonie : le rôle des multinationales européennes »

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Débat « A qui appartient la terre ? « 

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Débat « A qui appartient la terre ? »

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Débat « A qui appartient la terre ? »

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Débat « A qui appartient la terre ? »

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La salle polyvalente

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La salle polyvalente

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La salle polyvalente

Par Francis Azevedo

Par Francis Azevedo

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Par Francis Azevedo

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Par Francis Azevedo


Merci et à bientôt !

Le dernier jour de la 12e édition du Festival Brésil en Mouvements a été un succès: les projections de documentaires sur la mémoire de la dictature militaire brésilienne (1964-1985) ont été suivie par un débat passionné sur la crise politique actuelle, et la clôture a été couronnée par la projection d’un film plein de sensibilité sur la folie, avec la présence de la réalisatrice, qui a passé plus d’une heure à répondre aux questions du public après.

Nous vous remercions de votre participation au festival Brésil en Mouvements 2016 et à bientôt !

Débat sur la crise politique

Débat sur la crise politique brésilienne le 16 octobre 2016

Soirée d’ouverture !

La soirée d’ouverture du festival « Brésil en Mouvements » a été un véritable succès ! Merci à tous d’être venus si nombreux ! Et merci beaucoup à nos super bénévoles !

Découvrez quelques images de cette très belle soirée !

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Ouverture BEM 2016, l'équipe

Ouverture BEM 2016

Une soirée d’ouverture en mouvement

Un hommage au réalisateur brésilien Eduardo Coutinho (1933-2014) et des discours sur la crise économique et politique au Brésil ont donné le ton de la soirée d’ouverture du festival en Brésil Mouvements le 12 octobre.

Le public, arrivé à 19h pour déguster des produits brésiliens, connaître le travail de l’artiste Kátia Fiera, et assister au dernier documentaire de Coutinho, « Dernières conversations », a rapidement rempli la grande salle du cinéma La Clef et s’est laissé porter par ce petit bijou d’humanité.

Le festival se poursuit jusqu’au 16 octobre avec la présence de réalisateurs et des autres intervenants pour des débats après les projections des films.

Consultez le programme complet ici.

Ouverture BEM 2016

Soirée d’ouverture BEM 2016

 

 

« Jaci – Les sept pêchés d’un chantier en Amazonie » : entretien avec Carlos Juliano Barros

Traduction de l’entretien : Jeanne de Larrard

Sur la base de témoignages recueillis durant quatre ans autour de la construction du barrage de GDF Suez, « Jaci – Les sept pêchés d’un chantier en Amazonie » aborde les controverses socio-environnementales liées à ce projet. Dans la ville de Jaci, où la demande de travailleurs est forte, une révolte éclate en 2011 bloquant le chantier et menant à des arrestations.

Carlos Juliano Barros est journaliste au sein de l’ONG Reporter Brasil etl’un des réalisateurs de « Jaci ». Quelques jours avant la projection de son film dans le cadre du festival Brésil en Mouvements, il aborde les questionnements de l’équipe de journalistes de Reporter Brasil et nous livre quelques anecdotes liées au tournage.

Le film a été sélectionné par plusieurs grands festivals, comme É tudo verdade [festival de documentaires qui a lieu chaque année, depuis 1996, dans les plus grandes villes brésiliennes], et a été diffusé par la chaîne Globo News, la plus importante chaîne de télévision au Brésil. Il a aussi reçu le Prix Gabriel García Marquez de Journalisme, l’un des prix les plus prestigieux d’Amérique Latine.

« Jaci – Les sept pêchés d’un chantier en Amazonie » sera projeté dans le cadre du festival Brésil en Mouvements le jeudi 13 Octobre à 20h. La projection sera suivie du débat : « Mégaprojets, en Amazonie : le rôle des multinationales européennes », en présence de Carlos Juliano Barros, tout spécialement venu du Brésil pour l’occasion.
Les autres intervenants de cette soirée organisée en partenariat avec l’Observatoire des Multinationales sont : Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, et Marie-Laure Guislain, responsable du contentieux au sein du Programme Globalisation et Droits Humains de l’association Sherpa. Olivier Petitjean, responsable éditorial de l’Observatoire des multinationales, sera le modérateur de ce débat.
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Quels sont les sept « péchés » de la construction de l’Usine de Jirau et comment les avez-vous sélectionnés ?
Carlos Juliano Barros – Notre idée initiale était de faire une corrélation entre les sept péchés capitaux et les sentiments et sensations vécus par les ouvriers des travaux de l’usine hydroélectrique de Jirau. Au final, cette corrélation n’était pas tellement nécessaire. Mais le chapitre « Jouer », par exemple, serait l’équivalent du péché « Luxure ». Comme la partie dans laquelle apparaissent les scènes de révoltes et d’incendies des logements pourrait être associée au péché « colère », par exemple.

Comment a surgi l’intérêt pour ce thème ?
Carlos Juliano Barros – Le film est une production de Repórter Brasil, un organisme de professionnels de la communication et de l’éducation, centré sur la production de contenus sur les droits de l’homme, les droits du travail et les questions socio-environnementales. Comme nous sommes toujours attentifs à ces sujets, et comme les grèves et révoltes des ouvriers impliqués dans la construction de l’usine hydroélectrique de Jirau n’avaient reçu aucune couverture journalistique à la hauteur de l’importance de ce qui est arrivé, nous avons décidé de parier sur cette histoire !

Qu’est-ce qu’est Repórter Brasil, depuis combien de temps cela existe-t-il, et comment vous financez-vous ?
Carlos Juliano Barros – Comme je l’ai dit auparavant, Repórter Brasil est un organisme de professionnels de la communication et de l’éducation centré sur la production de contenus sur les droits de l’homme, les droits du travail et les questions socio-environnementales. En 2016, nous arrivons à 15 années d’existence. Pour développer nos travaux, nous maintenons des partenariats avec des entreprises, des syndicats, des organisations non-gouvernementales et multilatérales (comme l’OIT, par exemple), à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Combien de temps avez-vous passé à Rondônia, au total, pour faire ce film ?
Carlos Juliano Barros – Nous avons mis quatre ans à faire ce film. Evidemment, au long de cette période, nous ne nous sommes pas dédiés uniquement à ce documentaire. Comme Rondônia est très loin de São Paulo, où Repórter Brasil est basée, nous nous sommes déplacés en Amazonie chaque fois qu’un événement important y survenait. C’est ainsi qu’on y est allés pour la seconde grande grève des ouvriers à Jirau, et pour la crue historique du fleuve Madeira.

Combien d’entretiens avez-vous réalisé ?
Carlos Juliano Barros – Ecoutez, je n’ai aucune idée du nombre d’entretiens que nous avons réalisé au total. Des dizaines. Beaucoup, en réalité ! Malheureusement, nous n’avons pas pu toutes les intégrer au film.

Quel(le) est l’histoire / le récit qui a le plus impacté(e) les réalisateurs du film ?
Carlos Juliano Barros – La séquence du film qui m’a le plus impressionné est celle qui montre un ouvrier ivre et inconscient, qui dort au milieu d’une rue de Jaci. Ses compagnons tentent de l’aider, en appelant une ambulance du service public de santé, qui refuse de l’emmener à l’hôpital. La révolte des travailleurs contre cette situation et la façon dont ils ont ramené leur ami ivre au logement du chantier dévoilent, de manière nue et crue, le quotidien et la vie des ouvriers d’un grand chantier en Amazonie.

Vous croyez que votre présence là-bas, parmi les ouvriers, a donné de la force à la grève ?
Carlos Juliano Barros – Sincèrement, non, je ne crois pas. Il y avait 20 000 ouvriers à Jirau. Notre équipe était très réduite et se concentrait uniquement sur l’observation et la captation de ce moment historique.

Pourquoi ces tragédies sont-elles si peu exposées au Brésil ?
Carlos Juliano Barros – Pour plusieurs raisons. D’abord, ces grands chantiers sont réalisés par des entreprises très puissantes, fortement liées aux partis politiques et aux médias. Par ailleurs, il faut relever une certaine méconnaissance et une bonne dose de désintérêt de la part des journalistes, sur l’histoire et sur les réels impacts de ces grands chantiers au Brésil. On ne peut pas non plus ignorer ce que ces événements disent des travailleurs pauvres et marginalisés – il y a, c’est certain, un préjugé de classe qui les rendent invisibles pour une bonne part de l’opinion publique.

J’ai vu qu’on vous a plusieurs fois refusé l’accès à l’usine. Vous avez rencontré des problèmes avec la justice ou avec la police, pour la réalisation du documentaire ?
Carlos Juliano Barros – L’accès au chantier était une clef indispensable à la réalisation du film, parce que nous voulions montrer les viscères de la construction de l’usine, en passant aux rayons X les conditions de travail de l’entreprise. Nous avons réussi à entrer deux fois, grâce au soutien des autorités et des travailleurs. Les scènes captées en ces deux occasions sont vitales pour le film. Nous n’avons pas eu de problèmes.

Avez-vous l’intention de donner une suite au film ?
Carlos Juliano Barros – Repórter Brasil poursuit sa mission qui consiste à faire des documentaires sur les thématiques socio-environnementales et sur les droits du travail. Cependant, en ce qui concerne Jirau spécifiquement, nous ne projetons pas d’y donner suite.carlosjulianobarros

Entretien avec Fernanda Vareille, réalisatrice du film « La folie entre nous »

Traduction de l’entretien : Jeanne de Larrard 

Cinéaste brésilienne née à Bahia, Fernanda Vareille est diplômée de cinéma de l’Université Sorbonne Nouvelle et de journalisme de  l’Université de Londres.

En 2014, elle écrit et réalise en France le court métrage « La Bascule ». En 2015, elle termine « La folie entre nous », un documentaire qui nous plonge dans l’univers de patients d’un hôpital psychiatrique brésilien.

Le documentaire sera projeté le 16 Octobre à 20h, à l’occasion de la soirée de clôture du festival Brésil en Mouvements en présence de la réalisatrice. Quelques jours avant le festival et la projection de son film « La folie entre nous », Fernanda Vareille nous a accordé un entretien dans lequel elle revient sur sa démarche et les anecdotes liées au tournage de ce documentaire.

En attendant la projection, découvrez la bande annonce ici.

Pourquoi « «La Folie entre nous » ?

Fernanda Vareille : Le film a été librement inspiré du livre homonyme du psychanalyste Dr. Marcelo Veras. Le « nous » de « La folie entre nous » se réfère à la première personne du pluriel, mais aussi aux nœuds[1], c’est-à-dire aux attaches, aux liens que l’on peut faire dans la vie. Marcelo Veras, dans son livre, montre cela en utilisant les théorèmes de Lacan ; moi, j’essaie de le  montrer à travers les images. Dans la première partie du livre, Dr. Marcelo livre son expérience en tant que directeur de l’hôpital et raconte comment il a appliqué la psychanalyse pour administrer l’hôpital Juliano Moreira. Il décrit un univers qui m’a inspiré. L’idée de réaliser le documentaire a surgi à partir de cette rencontre. Mais le film montre ma rencontre avec ces personnes, avec l’hôpital. Il existe un personnage qui est présent dans le livre comme dans le film. La deuxième partie du livre est assez technique et requiert des connaissances académiques, pour pouvoir suivre les théories développées.

– Comment fut l’expérience de pénétrer dans l’hôpital psychiatrique avec une caméra ?

Fernanda Vareille : Ce fut un processus lent, conquis peu à peu. On a filmé en immersion. On arrivait très tôt à l’hôpital, et on restait toute la journée, parmi les personnages. Pendant plusieurs jours, on n’a pas filmé, on était là, présents, parmi eux, pour qu’ils s’habituent à notre présence, à la présence de la caméra.

On a passé beaucoup de temps à l’hôpital, on a vécu divers moments. Peu à peu, on s’est rendus invisibles ; avec le temps, on ne dérangeait plus. On est devenus des gens de là-bas. C’était magique ! Avec le temps, on en est venus à faire partie du paysage de l’hôpital, et jusqu’aux surveillants les plus sévères nous souriaient ; on a acquis leur confiance. Leur regard sur nous – le regard des patients comme celui des employés – avait changé. Au début, il y a avait une certaine peur de notre présence, presque comme si on était une menace. Mais, avec le temps, on n’a plus causé de peur.

Je crois qu’ils ont réalisé qu’on voulait avoir accès à la subjectivité des gens, à travers la parole, leurs récits de leurs histoires. Les gens y voyaient une opportunité, une ouverture pour exposer leurs problèmes, leurs questions ; ils étaient écoutés, on donnait de l’importance à leurs mots, ils se transformaient en sujets. Ils contaient leurs propres histoires.

– Comment a surgit ton intérêt pour ce thème ?

Fernanda Vareille : A partir d’une conversation avec Dr. Marcelo Veras, mon ami, qui m’a donné un exemplaire de son livre et qui m’a parlé du Criamundo. Il fut le directeur de l’hôpital Juliano Moreira et il m’a conté un peu de son expérience.

 Avais-tu déjà été dans des institutions psychiatriques auparavant, ou t’étais-tu déjà heurtée à ce thème ?

Fernanda Vareille : Je n’avais jamais mis les pieds dans un hôpital psychiatrique auparavant. Le contact que j’avais eu avec l’univers du film – c’est-à-dire la folie – venait de mes propres questionnements sur ma santé mentale, et de l’observation de mon entourage.

De façon ingénue, j’associais la folie à la liberté. Au début, je romantisais encore la folie, je voyais même une certaine poésie dans l’hôpital. Cela a disparu quand mon regard a mûri.

  Qu’est-ce que tu as retiré de plus précieux / important, de ce processus ?

Fernanda Vareille : Ce fut un précieux processus d’auto-découverte. Pendant les tournages, principalement lors de la première étape, entrer dans un hôpital, connaître ce monde et les personnes qui le composent, les patients comme les soignants, constituaient un éternel questionnement. Tu es obligé de te remettre en question en permanence. Je me demandais toujours : pourquoi telle personne m’intéresse ? Qu’est-ce qu’elle a qui éveille ma curiosité ? Pourquoi l’entretien avec untel m’a dérangé ? Ce n’en sont que quelques unes. C’était un torrent de questions et d’interrogations qui faisaient surface et qui me faisaient reconsidérer mes propres fantasmes et questions, concepts… Je crois que les autres membres de l’équipe sont passés par des processus similaires. Je trouvais du plaisir à me confronter à ces questions, et ainsi à découvrir davantage sur moi-même. Même si ça peut être aussi un processus douloureux.

Ce fut mon premier long-métrage ; quatre ans se sont écoulés entre le moment où j’ai décidé de filmer et celui où le film a été prêt. J’ai suivi et été active dans toutes les étapes. Depuis l’élaboration du projet et la recherche de financements, jusqu’à la distribution. J’ai beaucoup appris avec le film, avec les personnes avec lesquelles j’ai eu la chance de travailler. Mais le plus enrichissant a été ce processus d’auto-découverte imposé quand on fait un film sur cette thématique. Je peux dire que la confection de ce film et les rencontres que j’ai faites à travers lui, a été un « turning point » dans ma vie.

diretora_fernanda_vareille_foto_patricia_vasconcellos[1] « nós » signifie « nous » mais « nó » signifie aussi « nœud » en portugais

Bernard Roux

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Bernard Roux est ingénieur agronome et économiste, ancien chercheur à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA),
membre de l’Académie d’agriculture de France. Il a participé durant de nombreuses années à la coopération universitaire  franco brésilienne avec pour sujets d’étude l’agriculture, la réforme agraire et l’agrobusiness.

Maud Chirio

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Maud Chirio est maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, historienne spécialiste du Brésil contemporain. Elle travaille plus spécifiquement sur les forces armées pendant la dictature issue du coup d’Etat de 1964, la droite et l’extrême droite militaires, et la répression politique à cette période. Elle est l’auteure de A política nos quartéis. Revoltas e protestos de oficiais na ditadura brasileira (Rio de Janeiro, Zahar, 2012) et de La politique en uniforme. L’expérience brésilienne 1960-1980 (Rennes, PUR, 2016).

Leandro Varison

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Docteur en droit par l’Université Paris 1, avec une spécialisation en anthropologie du droit. Consultant juridique pour plusieurs associations depuis 2007, dans les domaines des droits humains, du droit des peuples autochtones et de la responsabilité sociale des entreprises, il intègre en 2016 l’équipe de France Libertés, au sein des programmes Droits des peuples et Eau Bien commun.

« Jaci » a gagné le prix du Festival Gabo en Colombie

Toutes nos félicitations aux  réalisateurs du film « Jaci – Les sept pêchés d’un chantier en Amazonie » qui remportent cette année le Prix Gabriel García Márquez de journalisme 2016 (Festival GABO), décerné en septembre dernier en Colombie.

Choisi par le jury parmi les 1’600 candidatures reçues, leur film remporte le prix de meilleur documentaire dans la catégorie « image ».

Le film « Jaci – Les sept pêchés d’un chantier en Amazonie » sera projeté dans le cadre du festival Brésil en Mouvements le jeudi 13 Octobre à 20h.

La projection sera suivie du débat : « Mégaprojets, en Amazonie : le rôle des multinationales européennes », en présence de Carlos Juliano Barros, l’un des réalisateurs du film projeté et journaliste pour Repórter Brasil, tout spécialement venu du Brésil pour l’occasion.

Les autres intervenants de cette soirée organisée en partenariat avec l’Observatoire des Multinationales sont : Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, et Marie-Laure Guislain, responsable du contentieux au sein du Programme Globalisation et Droits Humains de l’association Sherpa. Olivier Petitjean, responsable éditorial de l’Observatoire des multinationales, sera le modérateur de ce débat.

Pour plus d’informations sur le Prix Gabriel García Márquez de journalisme (Festival GABO) : http://premioggm.org/seleccion-oficial-2016/#imagen

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Laura Rebessi

laura_profileLaura Rebessi est chercheuse en cinéma et sur les questions de genre.
Elle développe en ce moment des projets de films sur le même sujet.

Olivier Petitjean

 

olivier-petitjean-photoEn charge de l’Observatoire des multinationales. Passe son temps à surveiller le CAC 40, non pour jouer en bourse, mais pour en mesurer l’impact écologique et social. A côtoyé les mouvements de solidarité internationale et l’édition. Entre France et Nouvelle-Zélande.

Jules Falquet

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Depuis 1989, Jules Falquet vit et travaille entre la France, le Mexique, le Salvador et d’autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Ses premières recherches portaient sur la scolarisation des femmes indiennes du Chiapas (DEA), puis sur la participation des femmes au projet révolutionnaire armé au Salvador (qui a fait l’objet de sa thèse). Suivant les évolutions des mouvements sociaux de la région (de femmes et féministes, paysans et indiens), elle travaille aujourd’hui sur les résistances collectives à la mondialisation néolibérale et ses conséquences (nouvelles idéologies de la « gouvernance » et du « développement », transformation des migrations, ré-articulation des rapports sociaux de sexe, classe et « race », instrumentalisation du « genre »).

Glauber Sezerino

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Glauber Aquiles Sezerino est sociologue, doctorant à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et administrateur de l’association Autres Brésils. Ayant travaillé sur le monde rural, la culture populaire, la constitution des élites intellectuelles au pays et sur le rapport entre les mouvements politiques et l’Etat brésilien, M. Sezerino propose un regard sur des mouvances sociétales qui met en rapport les différents strates de la société brésilienne dans un cadre analytique qui prime pour la complexité et le caractère critique. Avec une expérience de presque dix ans dans l’enseignement et avec des nombreuses participations à des débats, conférences et prises de parole dans les médias, M. Sezerino est habitué à traiter des sujets complexes avec des publics hétérogènes.

Marie-Laure Guislain

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Marie-Laure Guislain est responsable du contentieux et de la coordination de la caravane juridique à Sherpa.

Avocate de formation et diplômée d’un LLM en Coopération Internationale et Droits de l’Homme, elle travaille à Buenos Aires en 2010 pour l’ONG de droits de l’Homme CELS, s’implique dans la gestion de projets de développement, et la réalisation d’un documentaire de sensibilisation sur le droit des migrants. Elle poursuit en 2011 dans la coordination de projets en Colombie, avec les communautés déplacées par le conflit armé, pour la protection de leurs droits et ressources naturelles, avant de rejoindre Sherpa en 2012.

Marie-Laure Guislain parle couramment l’anglais et l’espagnol.

Eric Beynel

piclemEric BEYNEL est l’un des porte parole de l’Union syndicale Solidaires. Syndicaliste au ministère des finances, inspecteur des douanes, il anime notamment la commission santé et conditions de travail de l’Union syndicale Solidaires depuis 2008 et est le rédacteur en chef du petit bulletin syndical sur les conditions de travail « Et voilà » qui bien entendu s’occupe aussi des questions d’environnement. Il s’occupe aussi de la formation syndicale et de la répression anti syndicale.

Kim Aumonier

photo-kim-aumonierÉtudiante de l’IHEAL jusqu’en 2015, Kim Aumonier est partie au Brésil pour enquêter sur les collectifs qui demandaient Mémoire, Vérité et Justice à propos de la dictature de 1964-1985. Les surprises de l’enquête de terrain l’ont amenées à réorienter sa recherche sur la relation qui s’est créée entre ces collectifs et le mouvement des Mères de Mai (Mães de Maio), un groupe de femmes dont les fils ont été tués par la Police Militaire lors d’un massacre ayant eu lieu dans les périphéries de São Paulo en mai 2006. Depuis, Kim a continué à suivre des processus de Justice transitionnelle et d’approfondissement de la démocratie en travaillant dans des contextes de post-conflit en Amérique latine. Elle a été assistante de recherche au Musée de la Mémoire du conflit armé colombien à Medellín, puis accompagnatrice internationale des défenseurs des droits humains au Guatemala.

Jean-Luc Pelletier

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Membre de l’association Frères des Hommes, Jean-Luc Pelletier est actuellement membre de son Conseil d’Administration. Plus particulièrement impliqué dans les relations de l’association avec les partenaires intervenant dans le domaine de l’agriculture familiale, en particulier au Brésil avec le Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre (MST).

Réalisation en 2015 –  2016 de cinq films documentaires courts tournés au Brésil avec le MST. En cours de montage : film au sujet du barrage de Belo Monte en Amazonie brésilienne.

Anna Glogowski

photo-anna-glogowskiNée au Brésil. Consultante en développement de projets documentaires en France et à l’étranger et membre de la commission Aide aux cinémas du monde (CNC) et Aide au court métrage (CNC). Après une carrière dans la recherche et l’enseignement en Sociologie, elle est nommée directrice-adjointe puis directrice des documentaires à Canal + France (1984-2002) et conseillère de programmes à l’unité documentaires de France Télévisions (2005-2015). Lors de l’année du Brésil en France (2005), elle est consultante pour le Cinéma et l’Audiovisuel auprès de l’AFAA. Membre depuis 2003 du comité de sélection du festival de documentaires « IT’S ALL TRUE » (Brésil), elle est  programmatrice au festival Paris Cinéma et coordinatrice de la programmation des documentaires au festival de Cinéma Latino-Américain de Biarritz – La Cita (2003-2005). Jury pour de nombreux festivals internationaux de cinéma documentaire en France et à l’étranger (IDFA, Doc Leipzig, Visions du Réel, Doc Lisboa, etc.), elle dirige en 2011 le festival Doc Lisboa. Elle a également coréalisé le film Terra de Abril (1977) avec Philippe Costantini et réalisé Meres Mozambicaines (1978).

Erika Campelo

photoErika Campelo est salariée du réseau Ritimo, responsable des partenariats internationaux et de la Plate-forme numérique e-change. Elle est également la co-fondatrice et la Secrétaire générale de l’association Autres Brésils.

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